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Les guerres de Vendée
Les injustices
Les provinces de l’ouest de la France accueillirent plutôt favorablement la prise de la Bastille et les principes fondamentaux de 1789. Toutefois, la suppression des marchés, bénéficiant de privilèges fiscaux importants, fut reçue comme une brimade dans la région. La religion se retrouva également au centre des polémiques.
La nationalisation des biens de l’Église, la suppression des ordres religieux et l’élection des prêtres furent mal comprises mais ne donnèrent lieu qu’à quelques échauffourées.
En 1792, les Vendéens vécurent comme une trahison l’exécution de Louis XVI.
La guerre déclarée aux monarchies européennes, avec la décision de lever une armée de 300 000 hommes par la conscription, fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, même si seulement 3 % des Vendéens étaient concernés par cette mobilisation.
Dès lors, le fardeau des injustices et des incompréhensions fut trop lourd à porter pour la Vendée, département issu du décret de 1790. Par cette insurrection, elle acquit le statut de province, fédérant autour d’elle une partie de la Loire-Atlantique, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire. Cette Vendée militaire devint l’emblème d’une révolte populaire, rurale et religieuse.
L’émeute populaire se changea en une guerre de principe. On se battait pour « Dieu et le roi ».
Bleus, Blancs
Fourches, faux montées à l’envers, faucilles furent les 1res armes de cette jacquerie où les paysans, pieds nus ou en sabots, s’agenouillèrent avant de monter au combat. Manquant de chefs et d’expérience militaire, les paysans se tournèrent alors naturellement vers les châtelains.
De mars à juin 1793, les victoires des Blancs se succédèrent. Quelques villes furent prises, la Convention s’inquiéta. Jacques Cathelineau, un colporteur, devint le 1er généralissime des Vendéens. Tué à Nantes moins de 15 jours après son élection, il fut remplacé par Maurice d’Elbée, un officier français engagé dans l’armée polonaise. Il dut s’opposer à l’offensive républicaine lancée par Paris.
Autre figure, Henri de La Rochejacquelein (1772-1794), le plus jeune des généraux vendéens. En dépit de ses 21 ans, il fut nommé généralissime, mais dès 1794, l’« Achille de la Vendée » fut tué dans une escarmouche.
Cette fameuse Virée de Galerne tourna à la débâcle : Granville ne fut pas prise, il fallut redescendre. L’armée blanche décimée était au bout du rouleau. Le 25 décembre, les survivants furent exterminés à Savenay, sauf peut-être une poignée de 5 000 hommes.
Les colonnes infernales
En 1794, la Convention envoya des « colonnes infernales » sous le commandement d’un général de 26 ans, Turreau. Il avait pour mission « d’exterminer les brigands jusqu’au dernier ». Il œuvra dans ce dessein avec un soin tout particulier. Bien qu’exsangue, la Vendée trouva la force de se révolter encore une fois et suivit son nouveau chef, François-Athanase de Charette de La Contrie (1763-1796). Adversaire redoutable pour les républicains, il ne put empêcher les massacres, les incendies de villages, les noyades dans la Loire qui se suivirent durant toute l’année.
Les Lucs-sur-Boulogne, véritable Oradour du XVIIIe siècle, où l’on dénombra 560 victimes, reste le lieu emblématique de ces tueries programmées par le gouvernement de la Terreur. On peut y visiter aujourd’hui un éloquent mémorial.
Charette signa la paix le 17 février 1795 en obtenant des garanties concernant la liberté religieuse et l’exemption de conscription. Il aurait également négocié la restauration de la royauté.
S’estimant trahi, il reprit les combats quelques mois plus tard avec une poignée de fidèles, mais tomba sous le nombre des troupes lancées à ses trousses. Arrêté le 23 mars 1796, il fut fusillé 1 semaine plus tard. La guerre de Vendée et ses nombreux épisodes était finie… Pas les polémiques.
Chouans ou pas chouans ?
Dire des Vendéens qu’ils sont des chouans frise l’hérésie. La vraie chouannerie, liée à la production de sel et aux fraudes qui l’accompagnaient vient du Maine, de Bretagne, du haut Anjou et de Basse-Normandie. Rien à voir avec le bas Poitou.
Le terme « chouan » fut galvaudé au XIXe siècle par un amalgame facile dû à l’indifférence générale des historiens pour une guerre franco-française plutôt gênante.
Il faut préciser que les Vendéens ont tout de même « chouanné », mais bien avant la Révolution.
Quelques dates-clés
– De 800 à 100 av. J.-C. : nos ancêtres les Gaulois arrivent d’Allemagne. Les Cénomans s’installent en Sarthe et en Mayenne.
– Du XIe au XIIIe siècles : essor des grandes maisons ducales – Anjou, Maine, Poitou -, qui se bagarrent avec entrain pour un ruisseau ou 3 villages. Une grande famille émerge : les Plantagenêts qui deviennent aussi rois d’Angleterre. Toute la France de l’Ouest – hormis la Bretagne – est ainsi administrée par Londres. Paris pâlit. Le roi de France n’aura plus qu’un but : bloquer les Plantagenêts dans leur île. Nom de l’opération : la guerre de Cent Ans.
– 1481 : Anjou et Maine sont rattachés au domaine royal.
– 1532 : la Bretagne intègre à son tour la France.
– XVIe siècle : les rois mettent à la mode l’Orléanais et la Touraine, mais aussi l’Anjou. À l’ombre de l’université d’Angers, on écrit (Rabelais), on versifie (Du Bellay), on guérit (Ambroise Paré). Des châteaux superbes sortent de terre. Suivent les guerres de Religion. Après une Saint-Barthélemy féroce à Orléans, Angers et Saumur se rallient à la Réforme. C’est à Nantes qu’Henri IV promulgue, en 1598, l’édit qui les stoppe : un royaume, deux religions.
– La Révolution française : la répression contre l’Église, la conscription et les excès de la Terreur font bientôt fermenter les campagnes dans toute la région (voir plus haut les guerres de Vendée).
– 1939-1945 : en 1939, Angers recueille au château de Pignerolles le gouvernement polonais en exil. En juin 1940, les cadets de Saumur défendent valeureusement la Loire, axe stratégique de l’invasion allemande. Le 20 octobre 1941, assassinat à Nantes du colonel Hotz, réprimé 2 jours plus tard par l’exécution de 48 otages, parmi lesquels Guy Môquet.
Alors que les Américains libèrent la Normandie, une poche de résistance allemande se crée dans la région de Saint-Nazaire à partir d’août 1944. Les Alliés ne viendront à bout de cette poche que le 11 mai 1945, soit 3 jours après la signature de l’armistice. Le maréchal Pétain est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité à la citadelle de l’île d’Yeu de 1945 à sa mort en 1951.
– 28 février 2010 : la tempête Xinthia touche de plein fouet la côte vendéenne : L’Aiguillon, La Faute, La Tranche-sur-Mer, le port des Sables-d’Olonne… Plusieurs dizaines de victimes et des dégâts considérables.
– 2012-2014 : Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, est nommé Premier ministre, succédant à François Fillon, ancien président de la Région Pays de la Loire.
– 2015 : suite au débat sur la réforme des régions, les Pays de la Loire restent finalement entiers, au grand désespoir des Bretons. Les élections régionales de décembre sont remportées par la droite, menée par Bruno Retailleau. En octobre 2017, il cédera son fauteuil de président de Région à Christelle Morançais.
– 2016-2018 : lors du référendum consultatif mené en Loire-Atlantique en juin 2016, le « oui » à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes l’emporte à 55 %. Mais le débat sur ce projet vieux de plus de 45 ans ne sera clos qu’en janvier 2018 : le projet est définitivement abandonné, la ZAD entame la reconversion des 900 ha jadis destinés à l’aéroport.
– 2020-2021 : difficiles saisons touristiques estivales dans certains secteurs, en raison de l’épidémie de Covid, mais on note le succès des itinéraires cyclables et des véloroutes, avec une augmentation de la fréquentation de l’ordre de 30 % ! En 2021, réélection de Christelle Morançais (droite) à la tête de la région Pays de la Loire.
– 2022 : le 1er parc éolien français en mer, au large de Saint-Nazaire, fournit ses 1ers MW (80 éoliennes, capacité de 450 MW, couvrant la consommation de 700 000 personnes). Un autre parc suivra en Vendée en 2024, au large de Noirmoutier et de l’île de Ré.
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